Il incombe aux parents de prendre connaissance des réseaux sociaux utilisés par leurs adolescents. Il est essentiel d’en connaître les caractéristiques pour pouvoir déterminer les limites et les dangers de chacun d’entre eux. Voici les réseaux sociaux les plus employés par les adolescents aujourd’hui :
- De plus en plus délaissé par les 12-17 ans, Facebook est surtout utilisé pour rester en contact avec la famille. Il présente tout de même de nombreux risques tels que le cyber harcèlement ou le partage de contenus obscènes.
- Snapchat est surtout apprécié des préadolescents. Il leur permet de partager des photos et des vidéos éphémères avec leurs amis. Néanmoins, l’instantanéité ne promet pas l’invulnérabilité. Beaucoup d’utilisateurs ne se gênent pas pour faire des captures d’écrans compromettantes et faire ensuite chanter leurs contacts.
- Instagram est privilégié des 14-16 ans. Il leur permet notamment de découvrir de nouvelles passions et hobbies et de développer leur créativité. Malheureusement, il installe une apparence physique idéale et favorise les troubles dysmorphophobiques. Les adolescentes sont davantage préoccupées et complexées par leur apparence. Elles sont de plus en plus nombreuses à vouloir suivre des régimes draconiens pour ressembler à leurs influenceuses Instagram préférées. Cela entraîne évidemment des troubles des conduites alimentaires (TCA).
- De plus en plus plébiscité par les 11-14 ans, TikTok permet aux jeunes de réaliser de courtes vidéos et de développer leur créativité. Ce réseau social est néanmoins reconnu pour favoriser l’hyper sexualisation, le cyber harcèlement, la promotion de la maigreur et la réalisation de challenges extrêmement dangereux.
Autoriser, interdire, cadrer, quelles règles poser ?
Il est essentiel de mettre en place des mesures pour éviter tout risque de dérives. Dans un premier temps, il appartient aux parents de prendre en compte la limite d’âge des réseaux sociaux. Celle-ci est fixée à 13 ans. Malheureusement, il est extrêmement facile pour un enfant de la contourner en mentant tout simplement sur sa date de naissance. C’est pourquoi il est généralement conseillé aux parents d’accompagner leurs adolescents jusqu’à leur 16 ans. A cet âge-là, les adolescents sont davantage conscients des dangers éventuels de chaque réseau social.
Dans un second temps, il convient aux parents de sensibiliser leurs adolescents sur les dangers que peuvent présenter les différents réseaux sociaux. Il ne faut pas hésiter à aborder chaque point de manière ouverte et à répondre aux différentes questions que peut se poser un adolescent. Il est également essentiel de lui apprendre à ne pas cliquer sur des liens qu’il ne connaît pas, à ne pas partager des contenus privés avec des inconnus et à se déconnecter à chaque fois qu’il a terminé.
Enfin, il incombe aux parents de montrer l’exemple aux enfants, et ce, dès leur plus jeune âge. Il ne faut pas oublier qu’ils prennent certaines habitudes en observant les adultes. Il est donc impératif de se remettre soi-même en question avant d’établir un code de conduite.
Comment le prévenir ?
Il peut être difficile pour un parent de se rendre compte que son adolescent est victime de cyber harcèlement. C’est pourquoi il faut rester attentif au moindre changement, plus ou moins brutal, chez l’adolescent. Par exemple, a-t-il soudainement perdu du poids ? A-t-il des difficultés à dormir ? A-t-il perdu de l’intérêt pour un hobby ?
Il ne faut pas oublier que la loi interdit le cyber harcèlement. Il est donc possible pour les parents et les adolescents de porter plainte, et ce, peu importe l’âge du/des auteur(s). S’il s’agit d’un harcèlement qui se poursuit à l’école, il est impératif d’en informer la direction de l’établissement afin qu’elle prenne les mesures nécessaires.
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Vous pouvez également contacter Net Écoute au 3018 (la ligne d’appel nationale des situations de cyberharcèlement). Net Écoute est le numéro vert national de prise en charge des victimes de cyberharcèlement à l’école.
