S’il existe bien une rue New York dans le quartier de Bacalan, je n’ai, en revanche, pas trouvé de « rue Bordeaux » dans la Big Apple. Pourtant, New York et Bordeaux partagent des similitudes. En effet, les deux villes ont chacune une statue de la liberté et un immeuble triangulaire, elles ont toutes les deux été capitales de leur pays, elles possèdent un surnom antonymique… Découvrez les 9 points communs entre New York et Bordeaux.
À New York, et sur le reste de la planète, tout le monde la connaît. De lames de bronze vêtue, « La Liberté éclairant le monde » fut offerte par la France. Conçue par Frédéric-Auguste Bartholdi et montée sur une armature d’acier de 33 m de haut dessinée par Gustave Eiffel, elle fut inaugurée en 1886.
Statue de la Liberté New York - Photo : Michael Descharles / Unsplash
À Bordeaux, il existe aussi une Statue de la Liberté dans le quartier des Chartrons. Beaucoup plus petite que sa grande sœur new-yorkaise, cette statue ornait autrefois la Fontaine de la Liberté, élaborée par Bartholdi. Oui, le même Bartholdi qui a dessiné celle surplombant le port de New York. La mairie fait appel à lui en 1888 pour construire une fontaine place Picard, coiffée d’une statue en bronze. Malheureusement, la Statue de la Liberté bordelaise est démontée en 1941 sous l’occupation allemande et la fontaine, laissée à l’abandon.
Les nazis souhaitaient récupérer le métal avec lequel elle était construite et, accessoirement, détruire le symbole qu’elle représentait. Ce n’est qu’en 2000 qu’une nouvelle Miss Liberty en résine s’installe place Picard, sans la fontaine cette fois. Elle est dédiée aux victimes des attentats du 11 septembre 2001. Malheureusement vandalisée, elle disparaît jusqu’en 2012 avant d’être replacée sur un socle, pour la troisième fois, où elle trône toujours aujourd’hui.
Statue de la Liberté Bordeaux - Photo : Claire / Bar à Voyages
On dit souvent que New York et Bordeaux se situent à la même latitude. En fait, ce n’est pas tout à fait exact. Même si le 45e parallèle nord passe très proche de Bordeaux, il court en réalité à hauteur de Lacanau et de Saint-André-de-Cubzac. Puis, il termine sa route de l’autre côté du globe, dans l’état de New York (à la frontière avec le Canada), mais pas dans la ville éponyme.
45e parallèle - Photo : Claire / Bar à Voyages
Les immeubles Maison Gobineau à Bordeaux et Flatiron Building à New York sont liés par leur géométrie, due à la forme triangulaire des parcelles sur lesquelles ils ont été construits.
L’immeuble triangulaire bordelais, cours du 30 Juillet, est censé représenter la proue d’un navire, pointant vers le Grand Théâtre. Normal, car la Maison Gobineau, de son vrai nom, a été dessinée en 1788 par Victor Louis, également architecte du Grand Théâtre. Ancienne demeure de Thibault-Joseph de Gobineau, conseiller au Parlement de Bordeaux, l’immeuble triangulaire fut rehaussé dans les années 20 et abrite aujourd’hui le Conseil Interprofessionnel des Vins de Bordeaux.
Maison Gobineau - Photo : Claire / Bar à Voyages
Beaucoup moins poétique, l’immeuble new-yorkais Flatiron Building (traduisez, l’immeuble fer à repasser) se situe dans le quartier de Midtown à Manhattan. Avec son architecture originale d’apparence fragile, il est l’un des immeubles les plus photographiés. Le Flatiron Building a été construit en 1902 sous le nom de Fuller Building par l’architecte Daniel Burnham. C’est un immeuble de 87 m de haut, qui accueille exclusivement des bureaux. Spider-Man y a d’ailleurs installé le sien !
Flatiron Building - Photo : Lerone Pieters / Unsplash
Un autre des points communs entre New York et Bordeaux est que ces deux villes ont été les capitales de leur pays respectif. En 1870, la Prusse envahit la France et Bordeaux devient la capitale du pays jusqu’au premier trimestre de 1871. C’est également le cas pendant les deux guerres mondiales, où le pouvoir déménage à Bordeaux en 1914, puis à nouveau en 1940. Quant à New York, la ville a aussi était la capitale des Etats-Unis quelque temps, en accueillant le Congrès américain. C’est le cas entre 1785 et 1790, avant que Washington D.C. ne devienne définitivement la capitale du pays en 1800.
Même s’ils ne sont pas comparables en terme de superficie, le Jardin Public à Bordeaux et Central Park à New York partagent des points communs :
• Tous deux se situent au cœur de leur ville respective.
• Ces deux « poumons verts » font partie du patrimoine. L’un est classé Monument Historique, l’autre est inscrit au registre national des lieux historiques ainsi qu’au National Historic Landmark.
• Ils ont tous deux été repensés et redessinés au cours de leur histoire.
Central Park - Photo : Hector Arguello / Unsplash
• Le Jardin Public, comme Central Park comportent des pièces d’eau avec de nombreux ponts et passerelles ainsi que plusieurs statues.
• De plus, au sein de ces deux espaces verts, on trouve aussi, pour les enfants, un théâtre de marionnettes et un manège carrousel.
• Enfin, ils abritent chacun un jardin botanique et le muséum d’histoire naturelle.
Jardin Public Bordeaux - Photo : Claire / Bar à Voyages
Aviez-vous remarqué que ces deux villes ont des surnoms en relation avec le sommeil ? Quand New York est qualifiée de « city that never sleeps » (ville qui ne dort jamais), Bordeaux se fait surnommer La Belle Endormie.
Loin d’être une ville qui sommeille, Bordeaux tire ce surnom poétique du fait de sa quantité incroyable de monuments classés. Comme si le temps s’était arrêté et que le centre-ville n’avait pas changé depuis des siècles. Bordeaux est la 2e ville française, après Paris, ayant le plus grand nombre de monuments historiques.
Quant à New York, elle se surnomme ainsi, car elle vit en permanence. Son métro et bon nombre de restaurants restent ouverts 24h/24, les sirènes des secours retentissent en continu, certains bars restent accessibles jusque tard dans la nuit, le quartier animé de Times Square, avec ses néons allumés toute la nuit, ne se vide jamais… Bref, les noctambules y sont comblés.
Le street art est né aux Etats-Unis dans les années 60 et s’est rapidement propagé dans la jungle urbaine new-yorkaise. À cette époque, les artistes s’approprient la ville et s’expriment à travers leur art de délire et de délit. Pochoirs, tags, graffitis, stickers… Plusieurs techniques font partie de cet art urbain. Dans les années 80, New York pratique la tolérance zéro pour réduire son taux élevé de criminalité.
Les artistes de rue bravent l’interdit pour continuer à faire passer leurs messages sur les murs de la Grosse Pomme. D’autres trouvent de nouveaux canaux d’exposition et leur popularité explose. C’est le cas de Jean-Michel Basquiat. Il a été l’un des premiers à exposer ses œuvres dans des galeries d’art.
Exposition Jean-Michel Basquiat - Photo : Claire / Bar à Voyages
Plus tard, Shepard Fairey (alias Obey), un autre artiste américain a suivi le même parcours. Il s’est beaucoup fait remarquer avec son affiche Hope lors de la campagne électorale d’Obama. Saviez-vous que l’une de ses toiles est également exposée dans le bureau du président à l’Elysée ?
Aujourd’hui, le street art reste très présent, particulièrement dans le quartier de Brooklyn.
Le street art est arrivé un peu plus tard en France. À Bordeaux, on peut découvrir des œuvres street art dans de nombreux quartiers : Bacalan, Belcier et Saint-Nicolas, hyper centre et vieux Bordeaux, sur la rive droite au sein de l’écosystème Darwin, aux Chartrons sur le « M.U.R » et dans la galerie ArtLab, dans le quartier de la gare et même sur les murs du C.H.U !
De plus, à New York comme à Bordeaux, des passages piétons arc-en-ciel ont vu le jour pour soutenir la communauté LGBT.
Street art à Bordeaux - Photo : Claire / Bar à Voyages
New York, construite autour de cinq boroughs, compte de nombreux ponts dont le pont Verrazano-Narrows, célèbre grâce au Marathon de New York. À Bordeaux, le pont d’Aquitaine est le deuxième pont construit après le pont de Pierre. Même si leur taille n’est pas comparable, puisque le pont Verrazano-Narows a été le plus long du monde jusqu’en 1981, les ponts de New York et de Bordeaux sont tous les deux des ponts suspendus, maintenus grâce à des centaines de câbles. Ils ont tous les deux été inaugurés au milieu des années 60.
Pont Verrazano-Narrows - Photo : Manny Ribera / Unsplash
Pont d'Aquitaine - Photo : Claire / Bar à Voyages
Le cannelé fait la fierté des Bordelais, et il s’est exporté outre atlantique. Plusieurs chefs pâtissiers français, installés à New York, proposent des cannelés. C’est le cas de Dominique Ansel, installé dans la Grosse Pomme depuis 2006. Il ouvre sa première pâtisserie dans le quartier de Soho en 2011 et devient une référence à New York. Il propose des cannelés à la vente et les critiques new-yorkaises sont dithyrambiques à propos de cette pâtisserie caramélisée, aux saveurs de vanille et de rhum.
Boutique Be My Cookie - Photo : Claire / Bar à Voyages
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