Photo ©Julien T. Hamon
Cinq ans après son dernier album D’une tonne à un tout petit poids, Renan Luce nous délivre un nouvel opus où les tons mélancoliques côtoient des instrumentations enivrantes.
Par Luc Chagnon
L’origine, c’est le thème de la séparation, une envie de mettre des mots sur ce tumulte intérieur, un peu comme des « chansons-pansement ». J’ai écrit une première chanson sur ce sujet en me disant « comme ça c’est fait », et je me suis progressivement rendu compte qu’il y avait une sorte de fil rouge. J’avais aussi l’impression, tout en composant, de faire des chansons un peu plus « lyriques », qui donnaient de la place à l’orchestre.
Je suis très amoureux de la chanson française des années 60, des artistes comme Brel, Bécaud ou Aznavour, et j’avais toujours eu ce rêve de faire un album assez orchestral.
Je ne peux pas dire que ce soient des chansons à message ; c’est plus un album de l’intime, et de mon ressenti qui, je pense, n’est pas étranger à celui de tout un chacun. Par exemple, « Au Début », c’est un parallèle entre le regard amoureux et un regard sur le monde qui nous entoure, sur le fait que dans ce monde parfois lourd et tumultueux, on se met à parfois ne plus voir les choses à leur juste valeur.
On a tous cette propension-là, en tant qu’être humain, à parfois se voiler la face… Et ça marche aussi pour la peine de cœur.
Il y a évidemment des petits soucis logistiques, mais je suis assez impatient, parce que je pense qu’il va y avoir un phénomène de troupe plus important que d’habitude avec l’orchestre qui nous accompagne.
Même si c’est encore un peu abstrait pour moi, je pense que je vais aller au-devant de plein de surprises. Il y aura le plaisir de réarranger mes anciennes chansons avec ces nouvelles couleurs, de dévoiler aux gens ces moments de création très intimes. Je vais aussi moins jouer de la guitare que d’habitude, me retrouver plus souvent en position de chanteur… Plein de nouveautés !
C’est une ville que je connais assez mal, bien que j’y sois venu régulièrement. En revanche, dès que j’arpente la ville, c’est toujours pareil : c’est assez flagrant cette douceur de vivre qu’on y ressent, surtout de mon point de vue de Parisien, cette largeur de l’horizon avec les bords du fleuve… C’est ce « bon vivre » que je ressens.