Bien
moins connue que « Le Parfum », cette autre oeuvre de Patrick Süskind,
La Contrebasse, nous raconte le plongeon vers la solitude et la folie.
Instrument imposant et puissant, il est selon le musicien essentiel à
tout orchestre digne de ce nom.
Il nous décrit avec passion les liens
qui les unissent, humanisant à l’extrême l’objet musical de son désir.
Mais on découvre au fil du spectacle que derrière cette fascination
absolue, se cache une haine à l’encontre de cette contrebasse,
encombrante et envahissante, car bientôt l’éloge pompeux laisse
affleurer les frustrations et les rancœur du musicien et de l’homme. Peu
à peu la haine d’abord refoulée de cette encombrante compagne
s’exprime, se déchaîne et explose, jusqu’à la folie…
En
conclusion, Patrick Süskind dévoile avec ironie les dessous de la vie
d’orchestre dans cette version finement dirigée et jouée par Stéphane
Alvarez.
Mise en scène et jeu : Stéphane Alvarez Assistant à la mise en scène : Sébastien Héquet
Lumière : Yannick Leleu Costumes : Vincent Dupeyron
Parution Presse - Sud Ouest : "La Contrebasse de Süskind, une mise en scène sans fausse note."